[- /De retour\ -]

Une bise glaciale soufflait doucement sur les terres Kataïs. Les branches des pins de la forêt s'agitaient lourdement, ployant sous la neige qui les recouvrait et berçant les lieux d'un doux fredonnement. Le soleil était encore à moitié caché derrière l'horizon. L'air - même en pleine journée - restait glacé. Pratiquement tous les oiseaux avaient déserté Wolf Packs. Seul les plus téméraires ou les plus solides restaient ici. Tel la chouette, le Grand-duc ou encore les corbeaux, cherchant la carcasse d'un animal mort de froid ou autre. Ces oiseaux, tant que c'était une carcasse, ils étaient preneurs.
Mais Kantaï ne voyait pas l'hiver sous l'œil de la mort. Elle aimait l'hiver. Elle aimait sauter dans la neige, s'enfonçant jusqu’aux épaules. Elle aimait sprinter, envoyer voler la poudreuse et éviter les paquets de neige que déverser les arbres sur les imprudent. Elle aimait le vent froid. L'hiver lui redonnait vie. Bien sûr, cette époque de l'année était porteuse de famine généralement. Mais Kantaï n'avait jamais trop aimé l'été ou ils pouvaient s'empiffraient. Certains loups lui faisaient parfois penser à de gros batards nourris à souhait. Les chiens des bipèdes. Elle ne les aimait pas, eux.
Son ombre agile se découpa dans la lueur matinale. Elle plongea avec une vigueur renouvelée entre les pins. Elle était revenue ! Elle était chez elle, maintenant. Elle s'était obligée à partir, quelques temps plus tôt. Par crainte ou par honte ? Un peu les deux, en fait. Pour le moment, sa silhouette était encore fine et agile. Elle resta pensive un moment, courant entre les arbres puis secoua la tête. Elle y avait déjà pensé. Inutile de continuer de se torturer l'esprit avec cela.
Son poil épais et long la protéger efficacement du froid. Par conséquent, elle frissonnait à peine quand une bourrasque glacer lui tomber dessus. Mais le vent était moins violent dans la forêt. Les arbres arrêter l'air.
Son poil noir ébène, lui, ressortait dans ces éclats de neiges blanches comme un volcan dans une plaine. La chasse avait toujours était l'un des points faibles de la louve noire. Dans ce paysage immaculé, elle devenait plus dure que jamais. Mais elle s'était toujours battu jusqu'au bout de ce qu'elle entreprenait, cela ne changerai pas.
Elle courra un long moment, profitant du plaisir qu'elle éprouvée à retrouver les terres de la meute à laquelle elle appartenait. La meute à laquelle elle avait toujours appartenue. Et à laquelle elle appartiendra à jamais.
Elle se rendit compte après un autre long moment, que ce qui - en dehors des terres Kataïs - lui avait le plus manquer, c'était Buck. Il avait hanté ses nuits dés qu'elle était partie. Mais elle n'arrivait pas à se résoudre à l'appeler. Pas maintenant. Elle savait qu'elle devrait l'affronter tôt ou tard. Qu'elle lui devrait des explications. Ce n'était pas ça qui l'effrayer. Non. Mais elle allait devoir lui mentir. Ca, oui, sa l'effrayer.

La Forêt de Pins était toujours un endroit mangifique dés la Saison des Neiges.
Sa pinède gardait toujours ses épines, pas comme tous ces chênes ou autre arbres feuillus qui se trouvait tout nu une fois l'Automne arrivé.
Les longues branches des sapins pliaient légèrement, nappés de cette épaisse couche de poudreuse hivernale.
Le sol était recouvert d'une fine épaisseur blanche, lisse malgrés les quelques empreintes de mammifères qui l'ornaient par-ci par-là.

Il y avait bien peu d'empreintes, comme à chaque Hiver. Les renards et les cerfs se cachent, les ours et les écureuils hibernent, les oiseaux migrent dans un pays plus chaud.
Il y avait heureusement quelques courageux qui faisaient retentir leur plus beau chant afin d'embellir ce coin mort.

Dans ce paysage féerique, une massive silhouette de loup se détachait par sa couleur fauve.
Ce loup n'était autre que Fëa Nirwa alias Buck, le dominant des Kataïs.
Son profond regard ambré semblait fixer un point invisible, dans le fin fond de la pinède.
Il semblait bien pensif.
A peine était-il revenu à Wolf Packs qu'il devait déjà faire face aux soucis de la réalité.
Il y avait tout d'abord cet Hiver. Rude et mortel, comme toujours. La meute devra s'organiser, et cela ne laissera aucun répis à l'alpha de sang-mêlé. Et pour clore ses ennuis, sa louve Kantaï n'avait pas été là pour l'acceuillir, et personne ne savait où elle était passée.
Sans doute avait-elle elle aussi entendu cet Appel Sauvage, appel auquel il est impossible de résister.
Mais, Buck ne pouvait qu'être inquiet... Il avait comme un mauvais pressentiment.

Mais après tout, peut-être que ce mauvais pressentiment n'était que de l'inquiétude inutile, car commencait-il tout juste à penser à sa bien-aimée, qu'une odeur familière lui remonta les narines.
Il lui fallut peu de temps pour la reconnaitre. Et enfin l'apercevoir.
Une tâche noire se dessinait au loin, semblant danser entre les pins.
Qu'elle était agile et souple !

Un large sourire se dessina sur les lèvres noires du loup de sang-mêlé.
Sa queue se mit à balayer le sol avec frénésie, créant un tourbillon de poudreuse à chacun de ses passages.
Ce fut d'un court aboiement que Buck interpella Kantaï.

La louve noire ne pensait plus qu'à Buck. Ou était-il,-lui ? Que faisait-il ? Elle se posait plein d'autre questions, mais celle qui la tourmenter le plus c'était : l'avait-il remplacer ? Elle secoua la tête. Buck n'était pas de ce genre. Elle reconnu avec regret qu'un loup proche d'elle - un ami - avait ce défaut : toujours changer de compagne.
Elle continua de galoper dans la neige, creusant de profonds sillons qui marquaient son passage. Elle resta un moment perdu dans ses pensées avant de brutalement tomber en arrêt.
La neige vola devant elle quand elle freina et elle dressa les oreilles. Le vent venait de tourner, lui apportant une odeur qu'elle croyait reconnaitre. Le vent avait de nouveau changer, masquant cette odeur. Elle était familière. Très familière. Mais elle n'avait pas eut le temps de donner un nom sur cette odeur. Elle espérait simplement se tromper. Indécise, elle préféra baisser la tête et faire mine de sentir une piste de gibier, pour justifier son arrêt brutal. Mais elle était trop crispée et il n'y avait que ses traces à elle dans la neige. Elle espéra que celui ou celle qui la regarder était trop loin pour remarquer ces détails.
Elle agita nerveusement les oreilles et repartit d'un trot souple et léger, espérant paraitre détendu.
Elle faillit lâcher un gémissement de consternation quand elle entendit l'aboiement du grand loup. Buck ! Son cœur fit un bond dans sa poitrine même si elle était morte de peur.
Elle s'avait qu'elle ne pouvait pas faire mine qu'elle ne l'avait pas entendu, car par habitude elle avait fait un bond pour faire demi-tour et le retrouver.
Son poil se hérissa et elle se lécha l'épaule. Elle répondit d'un autre aboiement - mais plus timide - puis attendit qu'il vienne. Dans son for intérieur, elle priait pour s'être fait une illusion. Que l'appel n'avait jamais eut lieu.
Mais au moment ou elle arrivait à son convaincre, elle aperçut le loup de sang mêlé entre les arbres. Son souffle qui formait un petit nuage dans l'air s'accéléra. Le poil de Buck brillait de mil feu, animé par le reflet blanc et pur de la neige. Ses muscles noueux perçaient à travers son épais pelage. Ce qui mit encore plus mal à l'aise la louve noire, ce fut de le voir agiter la queue comme un malade, heureux de la revoir.

Le grand loup au pelage fauve ne quittait pas cette forme noire du regard. Qu'elle était belle sa Kantaï !
De là où il était, il ne pouvait pas voir tous les gestes de sa louve, mais il remarqua cependant qu'elle s'arrêta net. Après tout, c'était normal si elle venait de le remarquer... Enfin, esperons.

Buck attendit quelques instants, les yeux pétillants de bonheur.
Au bout d'une longue minute qui lui paraissait interminale, il constata qu'elle ne venait pas, elle restait assise, immobile.
Bon, dans ce cas, ce serait lui qui se déplacerait.

Le dominant Kataï s'avança au demi-trot vers Kantaï, mais sans le vouloir, au fur et à mesure qu'il approchait, ses muscles se tendaient.
Il avait l'étrange impression que quelque chose clochait. Sa bien-aimée semblait bizarre... Tout d'abord, elle n'était pas venu directement à sa rencontre, comme elle l'aurait fait autrefois, puis il y avait eut ce drôle d'aboiement en guise de réponse...

Les oreilles de Buck se couchèrent doucement contre son crâne.
Et si dans son périple, elle avait découvert quelqu'un d'autre ? Et si elle venait lui annoncer qu'elle quittait la meute pour retrouver son nouvel amour ? Si elle voulait lui annoncer qu'elle ne voulait plus de lui ?

L'alpha faisait d'immenses efforts pour ne pas laisser la crispation le paralyser.
Les minutes qui s'écoulaient paraissaient durer des heures. Le chemin paraissait sans fin.
Mais, heureusement pour Buck, il arriva enfin devant Fuinë Morna.

Il lui fit un sourire plus tendu qu'à l'habituel, même s'il était plus qu'heureux.
L'inquiétude finissait par l'emporter.

- Bonjour Kantaï ! -

Buck ne bougea plus, hésitant à venir faire une léchouille à Kantaï.
Il voulait d'abord attendre sa réaction.

La louve noire voyait bien elle aussi que Buck semblait tendu. L'hiver était très dur pour toutes les meutes. Était-ce la raison ? La guerrière ne pensait pas. Buck avait toujours sut diriger la meute. Cet hiver était bien plus doux que le dernier qu'elle avait eut avec les Kataïs. Cet hiver là, les tempêtes de neiges s'étaient succéder les unes-aux autres.
Avec un sourire mélancolique, elle se souvint de l'une d'elle. Coincé avec Buck dans une tanière improvisée.
Mais la réalité lui fit refaire surface et elle perdit son léger sourire. Elle n'osait pas regarder Buck dans les yeux. Au lieu de ça, elle fixait résolument un point derrière lui.
Elle devait lui avouer... maintenant, sinon, dans quelques mois voir quelques semaines, elle ne pourrait plus. Il fallait...
Mais Kantaï ne put pas. Elle ne pouvait pas miner le moral du loup. D'abord, parce qu'il était dominant, si elle lui changer ses priorité, la meute aller mourir.
Kantaï se savait lâche sur ce coup. Elle n'avait pas tout de suite pensait à la meute. Elle avait prit cette excuse parce qu'elle était la seule qui pouvait justifier son refus d'avouer la vérité à Buck.
Elle qui haïssait la lâcheté, elle en faisait preuve... Elle en fut dégouter.

, dit-elle d'une voix hésitante.

Elle se mordit la langue, s'empêchant de dire quelque chose puis se força à sourire. Un sourire crispé, mais un sourire quand même !

Malheureusement, les soupçons de Buck se confirmèrent.
Il y avait un problème, c'était sûr !
Il pouvait lire dans Kantaï comme un mivre ouvert !

Oreilles plaquées, une pointe d'inquiétude dans le regard, le dominant Kataï lança à la louve noire ébène:

- Kantaï... Que se passe-t-il ? -

On pouvait sentir la tension dans le ton du loup de sang-mêlé.
Et il y avait de quoi !
Plus le temps passait, plus Buck sentait un malaise chez Fuinë Morna.

~~Sourit à Buck =3 *eject* (délire avec Buck, pas faire attention :'D)~~

La louve noire fixa alors ses pattes, refusant de croiser le regard de Buck. Elle se balança légèrement, encore indécise. Non, elle ne devait rien lui dire. Rien. D'abord, elle ne pouvait pas. Ensuite, il serait triste, abattu... honteux ? Peut-être...
Elle secoua la tête, essayant d'afficher un véritable sourire.

Menteuse! souffla une petite voix dans sa tête. C'est important.
Mais la louve ébène fit taire cette petite voix en fourrant son museau dans le poil si chaud et doux de Buck.
Dés lors plus rien n'eut d'importance à pars cet instant.

Buck n'était pas franchement convaincu, il fallait l'avouer.
Il avait bien vu que quelque chose n'allait pas !

Mais, si elle ne voulait pas lui dire maintenant, qu'elle ne lui dise pas... Après tout, il n'allait quand même demander à ce qu'on la torture pour qu'elle avoue !

Le dominant la laissa donc enfuir son museau dans son épais pelage.
Il passa même sa langue sur son front, lui ébourriffant légèrement les poils.

- Et bien... Je suis content de te voir. -

Cette phrase avait été dite dans un murmure.
Mais, toujours dans ce ton emplis de tension.

La louve noire inspira l'odeur du loup de sang-mêlé. Le loups qui avait si longtemps hanter ses songes et qui maintenant se tenait là, devant elle. Elle le sentit pourtant tendu. Elle resta perdu un moment, ne bougeant plus. Puis, reculant légèrement, elle redressa la tête.

demanda t-elle dans un murmure douloureux.

Elle le regarda dans les yeux. Les siens n’étaient plus aussi doux qu'avant. Plus sauvage, plus farouche...
Derrière eux, un corbeau croassa et s'envola dans un battement sonore d'ailes.
La louve se raidit et en un bond se retourna, le poil hérisser et les crocs découvert. Elle resta ainsi un petit moment avant de se rendre compte que ce n'était qu'un corbeau. Elle laissa son poil retomber et elle redressa sa silhouette.
Elle ne se retourna pas pour faire face à Buck. A quoi bon ? Pour qu'il voit désormais une louve perdu, tendu constamment et sur le qui-vive à tout instant ?
Sa queue retomba mollement derrière elle et elle commença à marcher, doucement, pour laisser le temps au loup de venir s'il voulait.

Les yeux de Buck s'écarquillèrent lorsque Kantaï lui posa cette question inattendue.
Il lui répondit d'une voix chaleureuse :

- J'ai toujours confiance en toi Kantaï... -

Mais, à peine venait-il de finir sa phrase que la louve fit un bond sur le côté, sur le qui-vive.
Pourquoi avait-elle sursauter ? A cause de ce croâssement ?A cause de ce battement d'ailes ?

De nouveau, les oreilles du dominant se plaquèrent contre son crâne, une nouvelle lueur d'inquiétude apparut.
Il laisa quelques instants s'écouler avant de rejoindre la louve noire, la rattrapant d'une marche rapide.

Il ouvrit la bouche, mais aucun son n'en sortit.
Il ne savait pas vraiment quoi dire et ne voulait pas dire une bêtise.
Il demanda alors tout simplement, après avoir choisi soigneusement ses mots :

- Tu sais que tu peux tout me dire, Kantaï... -

Buck s'efforça de lui lancer un regard rassurant.

La louve allait ouvrir la bouche mais se mordit la langue pour ne rien dire. Elle fit un geste evasif de la queue. Elle ne pouvait pas lui dire. Mais il voulait avoir une réponse. Elle devait lui mentir. Son sang se glaça. Ouvrir la bouche, c'était plus dur qu'elle ne l'aurait immaginer.

Sa y est. Elle avait commencer, elle devait finir sa phrase. Devait lui mentir...
Elle s'arrêta, baissant la tête. Buck s'était arrêtait après. Il était à quelques pas d'elle, la regardait d'un regard rassurant.
Elle, elle regardait la neige à ses pattes. Les traces de Buck. Elle posa une de ses pattes dans la trace. Plus grosse que ses pattes à elle.
Le souffle des deux loups déssinait dans l'air des nuages de vapeur. La poudreuse blanche parsemait le pelage de Kantaï.
Elle s'ébroua, l'envoyant volé autour d'elle sans toucher spécialement Buck.
Elle n'arrivait pas à terminée sa phrase.

Buck attendait d'un air serein, mais une boule s'était formé dans son estomac.
Voyant que Kantaï était bloqué, il s'approcha et l'encouragea en la touchant du bout du museau, entre les deux oreilles :

- Oui ? -

Décidemment, il devait être arrivé quelque chose de grave à Kantaï.
C'était une louve solide. Le fait qu'elle soit dans cet état n'avait rien de rassurant.
Mais pourquoi était-elle donc aussi inquiéte ? Aussi tendue ?

L'attente d'une réponse devenait insupportable.

La louve noire ferma les yeux. Elle n'arrivait pas à lui mentir. Mais elle ne pouvait pas lui dire la vérité. Il ne lui restait plus qu'à lui dire en partie la vérité.
Elle remarqua qu'il était tendu. Oui. A sa place, il y aurait de quoi l'être. Buck était un loup qui perdait très rarement son sang-froid. Le voir tendu comme cela seulement à cause d'elle la mettait encore plus mal à l'aise.
Bien sûr, il avait déjà était dans cet état. Mais à ses moments là, c'était parce que la meute entière courait un danger.
La bouche sèche, la langue pateuse, elle hésita encore un instant.

La louve noire avait l'impression d'être une machine à bébé. Dés que les chaleurs arrivaient, une bande de loups tournait autour de chaque femelles. Heureusement, le fait d'avoir un compagnon - surtout Buck, lui il faisait peur - empêcher beaucoup de loups de se ramenaient. Mais être loin de lui en avait rameuter certains. Biensûr, elle avait sut se défendre.
...
Elle leva son regard vers le loup, attendant sa réaction. Heureux ? Hésitant ? La peur d'une nouvelle charge de travail pour la meute ? Il ne semblait pas encore avoir réalisé la nouvelle.

L'oreille attentive, Buck ne perdit pas un mot de cette unique phrase.
Il ne réagit pas vraiment. Sa bouche resta entrouverte, la langue pendante, les yeux ronds.

Un silence pesant s'était installé.
Seul le bruit de la neige tombant des pins et la brise sifflant dans les oreilles des deux loups venaient le briser.

Enfin, le dominant Kataï fit un geste, il referma ses machoires, avant de les rouvrire, puis de les refermer. Il cherchait quoi dire.
Sa surprise était énorme. Heureux ? A moitié...
Si elle était enceinte, cela voulait dire qu'elle avait copuler avec un autre loup...
Alors, ses soupçons étaient-ils vrais ? Elle avait décidé d'aller avec quelqu'un d'autre ?

Il y eut enfin un son qui sortit de la gueule de l'alpha :

- Euh... Qui... Qui est le père ? -

Malgrés son air calme, Buck menait un véritable combat intérieur.
Il esperait au fond de lui que ce soit une erreur, qu'en réalité, elle ne voulait pas le quitter et que si elle était enceinte, c'était parce qu'un loup l'avait forcé, ou alors l'erreur d'un soir.

La louve baissa de nouveau la tête.

Cette unique réponse sembla résonait entre les arbres, qui se baissés, curieux de la conversation.
Un vent glacé agita le poil de la louve noire. Le corbeau de tout à l'heure croassa au loin.
Kantaï ferma les yeux. Les larmes lui picotère les yeux et elle en laissa une couler. Sa larme se transforma presque immédiatement en glaçon. On aurait dit du diamant. Mensonge...

Le dominant Kataï fronça les sourcils.

- C'est impossible ! - Répondit-il au tac au tac.

Il était parti plusieurs lunes et le ventre de Kantaï serait dans ce cas d'une épaisseur considérable.
Or, si elle ne lui avait rien dit, il ne l'aurait sans doute pas vraiment remarqué.

Et si c'était lui le père, pourquoi se mettreait-elle dans tous ses états ?

- Pourquoi tu me mens ? -

Buck recula d'un pas, la mine renfrognée et triste.
Elle savait pourtant qu'il ne lui ferait jamais de mal, même si elle voulait partir pour être un autre loup...

La louve noire recula en lâchant un faible gémissement de douleur. Vérité ou mensonge ? Elle ne savait pas quoi choisir. Tout ce qu'elle voulait, c'était partir, loin, ne plus entendre ce ton de reproche de Buck, ne plus le voir la considéré comme une louve ingrate qui ne sait pas choisir son compagnon. Car elle ne l'avait pas choisi. Elle regarda son ventre avec dégout. Elle avait prit une déscision. Elle tuerait les petits. Mais cela comporter un risque : mourir avec eux si un guerisseur n'arrivait pas à l'en débarasser. Mais sa déscision était prise. Elle ne la changerait pas. Elle ne porterai pas les petits d'un loup violeur. Elle se sentait souiller, salit, et comme si chacun pouvait le voir.
Sa voix se durçi quand elle parla de nouveau :

Elle redressa la tête, fixant le loup résolument dans les yeux. Son ton dur allait avec son allure.

, dit-elle d'une voix amère.

Pivotant sur un coussinet, et partit d'un trot rapide entre les arbres. Un plan se formait doucement dans sa tête... Oui. Elle savait ce qu'elle devait faire.

Et une fois de plus, Buck coucha ses oreilles. Sa queue était prèsque entre ses pattes.
Dire qu'il venait de souhaiter ça, il en avait soudain bien honte. Il s'en voulait, même s'il y était pour rien...
Et en plus de ça, peut-être que s'il n'était pas partie, elle non plus,e t il aurait pu la protéger !

Mais, Kantaï ne lui laissa pas le temps de réfléchir.
Réparer les dégats ?

Le dominant Kataï s'élança au grand galop, et en trois bonds, il se retrouva devant la louve noire. Il lui demanda d'un ton légèrement inquiet :

- Comment ça réparer les dégats ? -

Ce qui lui était arrivé était horrible, mais que voulait-elle faire aux petits ?

La louve le regarda froidement. Une première avec Buck.

Elle espérait que Buck comprenne. Elle se sentait mal. Elle se trouvait aussi dégoutante et encore une fois lâche : les petits ne lui avaient rien fais, et pourtant c'est pour leur père qu'ils payaient.
Même si les petits étaient une part d'elle, elle ne voulait pas de petit aillant un père violeur.
Elle contourna Buck et partit au galop. La neige volait autour d'elle. Kantaï avait toujours était une louve très rapide. Son agiliter lui permeter de progresser avec plus de faciliter dans toute cette neige que beaucoup d'autres loups.

Les yeux de Buck étaient aussi ronds que des billes.
C'était la première fois qu'il la voyait ainsi !

Le dominant s'élança illico à la poursuite de la louve noire.
Il grimpa sur un talus, bondit et atterit sur Kantaï, qu'il bloqua sans blesser au sol.

- Ne blâme pas les enfants ! Ils ne sont pâs coupables du crime de leur père ! -

Buck plongea son regard dnas celui de Kantaï.
Un regard emplit de compassion.

La louve se débattit, réussi à glisser et passa sous Buck.
Elle se redressa, haletante, le poil hérisser. Buck avait raison. Elle ne pouvait tuer les petits.
Elle baissa la tête.

Oui, elle voulait juste marcher, mais quand elle y repensa, elle avait en fait l'envi d'aller voir cette pourriture de loup avant tout.
Elle tourna légèrement la tête vers Buck, lui tournant le dos.

Elle partit au trot.

Buck sut de suite qu'elle disait la vérité, quand elle répondit qu'elle ne les tuerait pas.

Il aurait voulu l'accompagner, où qu'elle aille, mais elle semblait avoir besoin d'être un petit peu seule.
Seulement, il y eut cet aveu, au moment de partir.
La fourrure du dominant Kataï se hérissa, ses oreilles frissonnèrent.

C'était décidé. Ce loup serait punis !

Allait-elle le voir ? Se venger peut-être ?
Et bien, Buck allait l'accompagner discrètement.

Le loup de sang-mêlé se lança aussi silencieux que possible à sa poursuite.

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